« Zarbie les yeux verts », Joyce Carol Oates

Voici une nouvelle lecture pour le challenge Les carnets de Route de François Busnel ! Je me penche cette fois sur un roman de l’incontournable Joyce Carol Oates. J’ai eu l’opportunité de lire Zarbie les Yeux Verts pour les Chroniques de l’Imaginaire, et voici ma chronique 🙂

La famille Pierson aimerait être comme les autres, mais le père de famille, Reid, est un ancien sportif reconverti avec talent au journalisme. Tout le temps en déplacement, il commente des matchs aux quatre coins des Etats-Unis et est une célébrité très appréciée de ses auditeurs. Le fils aîné, Todd, a assimilé les valeurs du patriarche : force, courage, obstination. Sa mère quant à elle n’est pas du tout à l’aise dans son rôle forcé de femme mondaine. Elle aimerait vivre simplement, avec sa peinture et ses sculptures, qu’on la laisse tranquille. Ce qui ne l’empêche pas d’aimer son mari.

Au milieu de tout ça se situe Francesca, qui préfère qu’on l’appelle Franky. Elle aime son père mais n’est pas tout à fait à l’aise avec lui. Elle aime sa mère mais lui reproche de faire exprès de contrarier son père. Elle ne comprend pas son besoin de solitude, quand elle va s’exiler dans le cabanon familial pour s’adonner à sa passion. Peu à peu Franky va voir ses parents s’éloigner, sans qu’ils ne donnent plus d’explications. Prise entre deux feux, elle va pouvoir s’appuyer sur un soutien particulier : Zarbie les Yeux verts. Zarbie est un pan de sa personnalité qu’elle a personnifié. Sa part rebelle, qui ne se laisse pas faire, qui remet en cause les mensonges qu’on lui sert. C’est cette Zarbie qui va l’aider à faire face et à questionner ce qu’on veut lui cacher. Car l’histoire prend une ampleur autrement dramatique dans un second temps, lorsque la mère de Franky disparait mystérieusement.

Zarbie les yeux verts est un récit percutant, qui analyse avec justesse et sincérité les sentiments. Que ce soient ceux de Franky, ceux de sa mère, ou ceux de son père. Chacun vit comme il a besoin de vivre et est convaincu de bien faire, se souciant peu des conséquences sur les autres. Ce qui rend nécessaire à Franky le développement de Zarbie. La tension dramatique prend son essor dans la deuxième partie, et monte crescendo jusqu’au bouquet final. Mais de tout cela je ne peux rien dire, même un peu ce serait déjà trop ^^

Je me suis régalée de bout en bout. L’histoire prend un tournant inattendu et est racontée de façon surprenante. Un pur délice, et vivement que je replonge dans un roman de Joyce Carol Oates 🙂

Folio, 2012, ISBN 978-2-07-044643-8, 297 pages, 6,95 €

13 réflexions au sujet de « « Zarbie les yeux verts », Joyce Carol Oates »

  1. Eh bien tant mieux, c’est le but de ce blog après tout ^^
    J’avais envie de lire ce livre mais la couverture ne m’emballait pas. Et puis finalement je me suis laissée porter par l’histoire 😉

  2. Je n’ai lu que « Délicieuses Pourritures » dans le cadre du Challenge Oates de George et j’ai été conquise par cette auteure ! Je note ce titre, car il y en a tant ! Sa bibliographie est impressionnante ! 🙂

  3. Il est dans ma wishlist, comme pas mal d’autres de ses romans, et il me tente vraiment bien 😉 Tu as apparemment choisi un meilleur roman que moi pour découvrir cet auteur, mais je n’abandonne pas si vite ^^

    1. Et moi je pense que je vais devenir une de ses fans ^^ Il faut encore que je lise d’autres de ses romans mais avec celui-là je me suis régalée !

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