« Identités contraires » de Olivia Cattan

IDENTITES_CONTRAIRES_300DPI.jpgRésumé de l’éditeur :

Sarah Keller est journaliste, elle a la quarantaine, un mari et trois enfants. Elle mène une existence paisible jusqu’au jour où son rédacteur en chef l’envoie interviewer Adrian Shek.
Ce célèbre architecte connaît une ascension fulgurante malgré son handicap, il est ce qu’on appelle un autiste Asperger. Lorsque Sarah le rencontre, elle tombe sous le charme de cet homme fascinant, érudit et charismatique. Mais il la quitte précipitamment, oubliant un petit carnet rouge que la journaliste ne peut s’empêcher d’ouvrir.
Le malheur semble alors s’abattre sur Sarah, qui n’aura d’autre choix que de mener sa propre enquête pour comprendre qui est vraiment Adrian Shek…

Mon avis :

Journaliste et maman d’un enfant autiste, Olivia Cattan a mêlé ces deux aspects de sa vie pour donner vie à ce roman. Son personnage principal, Sarah, exerce le même métier avec passion. Lorsqu’elle doit interviewer Adrian Shek, un architecte célèbre et célébré, elle est intriguée par sa personnalité et son autisme qui le rendent singulier. Et lorqu’il part en oubliant son carnet, elle ne peut s’empêcher de jeter un coup d’oeil dedans, quitte à y faire une découverte hallucinante.

Dès lors, le jeu du chat et de la souris va s’installer entre eux. L’architecte, derrière sa façade charmante, cache au fond de lui une âme sombre et cynique. Sarah veut comprendre le personnage et commence à mener sa petite enquête, qui va la mener sur des chemins inattendus.

Sans être un thriller captivant, ce roman aura au moins eu le mérite de me tenir en haleine pendant deux jours. Olivia Cattan connait son sujet, qu’il s’agisse de journalisme, d’autisme ou de relations internationales (avec l’Albanie en l’occurence). Elle nous entraîne sur les traces d’un personnage énigmatique et charismatique, fascinant. Et angoissant. C’est là que réside pour moi le coeur du roman. Adrian Shek incarne la problématique de l’autisme Asperger, ses caractéristiques et ses limites en société. Une intelligence exceptionnelle ici au service de noirs desseins.

Il y a aussi une histoire de famille, qu’on devine mais dont je ne peux rien dire car ce sont les découvertes qu’on fait au fur et à mesure et qui donnent à ce thriller un côté page-turner. Cet aspect de l’intrigue est lui aussi bien construit, ça se tient et donne une autre dimension aux événements qui se produisent dans le récit.

Si Olivia Cattan a déjà écrit des ouvrages documentaires, c’est ici son premier roman de fiction (si j’ai bien suivi) et pour un coup d’essai je trouve que c’est plutôt réussi. Il  y a du mystère, des rebondissements, des personnages forts, un décor travaillé… et des crimes évidemment ! Il ne m’en faut pas plus pour passer un bon moment avec un thriller.

Je remercie Agnès et les éditions HC pour cette lecture qui m’aura sympathiquement fait patienter durant mes tout derniers jours de grossesse 🙂

HC éditions, 2016, ISBN 978-2-35720295-5, 272 pages, 19€

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A vous les micros !