Présentation de l’éditeur : Marthe vit à la ferme avec ses parents et son frère Léonce. Le père est mutique et violent, mais l’amour de la mère, l’enfance de Léonce et la chaleur des bêtes font tout le bonheur de vivre. À seize ans, elle rencontre Florent et découvre que les corps peuvent aussi être doux. Deux ans plus tard, le drame survient. Les fleurs sont piétinées, mais la catastrophe laisse intacts l’amour du petit frère et celui des mots.
Mon avis : poignant.
Heureusement que les copains de la blogo sont là pour nous mettre sous le nez des romans sur lesquels nos yeux ne se seraient jamais posés autrement. Je pense notamment à Jérôme et à Noukette. Aussi, lorsque j’ai vu Sauf les fleurs sur les étagères des nouveautés de la médiathèque, je lui ai mis le grappin dessus illico.
Autant le dire tout de suite, c’est un roman à la fois très dur, et très beau. Nous faisons la connaissance de Marthe alors qu’elle n’a que douze ans. Elle vit dans une ferme isolée avec son petit frère, sa mère et son père. Sa mère est une femme douce et courageuse, qui malheureusement subit les coups de son mari. Tout comme ses enfants. Lorsque le père n’est pas là, la vie semble à peu près normale, et à force d’auto-persuasion les petits arrivent à toucher le bonheur dans les petites choses du quotidien. Pourtant, même à l’école, on voit que ces enfants sont à part. Leur histoire les empêche d’être des camarades comme les autres.
Puis Marthe grandit, elle rencontre l’amour auprès de Florent, un ange de tendresse et de patience. Elle réalise que le destin peut lui apporter autre chose que la crainte et les coups. Il faut qu’elle avance, quitte à laisser sa famille, malgré ce qui se passe dans sa famille, malgré l’évènement tragique qui va bouleverser son existence.
On ne peut pas rester insensible à cette histoire, écrite comme dans un souffle. C’est poétique, poignant, suffoquant. J’ai pourtant parfois trouvé que Nicolas Clément en faisait trop dans le lyrisme, mais au final le charme a si bien opéré que je ne lui en tiens pas rigueur. Pour un premier roman, c’est une belle réussite !
Buchet Chastel, 2013, ISBN 978-2-2830-2662-5, 75 pages, 9€
Je l’ai pris aussi cette semaine à la bibliothèque pour les mêmes raisons que toi
Bonne lecture Jostein !
J’avoue qu’à la base, je ne me serais pas jetée dessus mais tu as raison, les nombreux avis élogieux sur ce titre titille un peu tout de même 😉
C’est la magie de la blogo, on lit un tas de romans qu’on n’aurait jamais ouverts autrement. Je suis bien contente d’avoir fait la connaissance de cet auteur à travers cette histoire, si tu en as l’occasion n’hésite pas à la lire aussi, il y a de grandes chances que cela te plaise (enfin… je pense ^^). Bises ma Lili
Une belle réussite, c’est ça. Content que tu aies apprécié parce que certains avis ne sont pas aussi positifs que les nôtres.
C’est grâçe à toi et Noukette que je l’ai lu, merci de m’avoir amenée vers cette découverte.
Très dur et très beau oui… Un magnifique premier roman…!
Entièrement d’accord avec toi 🙂