« Avant d’aller dormir », de S.J Watson

41MWWCAU3zL._Voici un roman qui devait entrer dans mon mois anglais, mais comme beaucoup d’entre vous le savent, le mois anglais… c’était en juin…

Christine se réveille tous les matins dans la même chambre, à côté du même homme. Tous les matins, elle ne sait pas où elle est, ni avec qui elle est. Ce n’est qu’en se rendant à la salle de bains qu’elle voit que son corps est celui d’une femme de quarante ans, alors que pour elle hier encore elle avait vingt ans. Chaque matin, son mari lui explique qui il est, qu’elle a eu un accident, et que depuis elle ne se souvient de rien.

Son cas intéresse les médecins, et plus particulièrement le Dr Nash, qui la suit de près. Il lui conseille d’écrire ses journées dans un journal et de le cacher. Lui l’appelle tous les jours pour lui dire où trouver ce journal, et c’est ainsi que Christine est capable de comprendre ce qu’est sa vie, en la relisant chaque matin. Elle va apprendre ce qu’il s’est passé pendant ces vingt années dont elle ne se souvient pas. Et noter des incohérences. Peut-elle faire confiance à Ben, son mari ?

Certes, il est difficile de se figurer qu’une femme, même si elle était écrivain auparavant, est capable d’écrire autant en une seule journée et aussi bien. Certes, c’est à se demander comment chaque jour, en ne se souvenant de rien, elle est capable d’assimiler ce qu’elle a lu et de se mettre dans la peau de cette femme qu’elle ne connait pas après tout.

Mais si on ne prête pas attention à ces détails et qu’on se laisse porter par ce qui est un roman, destiné à nous distraire, alors Avant d’aller dormir est une pépite ! Un véritable page-turner ! Car à mesure que l’histoire avance, que Christine note dans son cahier les résumés de ses journées, on se rend compte que certains faits ne collent pas. Que Ben lui cache des choses. Pour son bien, peut-être ? Nous en savons aussi peu que Christine, et c’est avec angoisse et plaisir que nous avançons dans l’histoire afin de savoir ce que ces mensonges cachent. Le lecteur se pose aussi des questions. Ne serait-ce pas Christine qui affabule, étant donné que nous n’avons que son point de vue à travers son journal ?

Pour ne rien gâcher, le dénouement est à la hauteur ce qu’on pouvait espérer. Servi par une traduction irréprochable, ce récit est absolument génial. Bien mené, cohérent, excitant. Un polar comme on aimerait en lire plus souvent !

Chronique réalisée pour Les Chroniques de l’Imaginaire

Pocket, 2013, ISBN 978-2-266-21672-2, 471 pages, 7,60€

J’inscris ce challenge dans le challenge de Laure puisque ce roman a reçu le Prix SNCF du polar 2012.

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27 réflexions au sujet de « « Avant d’aller dormir », de S.J Watson »

    1. Je l’ai d’ailleurs inclus dans le challenge en cours. S’il est déjà dans ta PAL sors le pour les vacances, pour moi c’est une bonne lecture détente 🙂

    1. Oh ! Je n’ai lu que très peu d’avis sur ce titre, mais aucun n’était mauvais. Je suis étonnée que les avis soient aussi extrêmes. Mais j’espère aussi que tu te rangeras de mon côté ^^

  1. Je l’ai lu en juin pour le mois anglais et j’ai beaucoup aimé, c’est prenant et haletant, on tourne les pages à tout vitesse, par contre la faim n’était pas à la hauteur pour moi car j’avais deviné avant et je n’aime pas devenir, j’aime être surprise !

    1. Ah, on est d’accord !! ^^ Pour la fin, je l’avais envisagée aussi, parce que j’adore creuser toutes les possibilités, même les plus tordues. Mais je l’ai quand même trouvée vachement bien amenée, je n’ai pas été déçue 🙂

    1. Disons qu’il y a quand même un temps de démarrage, car on se met dans la peau de Christine qui ne sait pas qui elle est. Il faut quand même quelques pages avant que les incohérences et les doutes n’apparaissent. Mais j’ai trouvé que le roman était rapidement prenant 🙂

A vous les micros !