Voici un livre qui était arrivé depuis quelques semaines dans ma PAL après que je l’ai gagné lors d’un concours organisé par Livresse. Je l’en ai sorti malgré mes SPs et LVs car ce week-end il a fait beau dans le nord (et oui, ça arrive ^^), et j’ai pensé que La liste de mes envies serait une lecture idéale pour lire au soleil, au milieu de la verdure, en écoutant le chant des oiseaux…
Résumé : Jocelyne est mercière dans la ville d’Arras, dans le Nord. Elle a deux grands enfants qui vivent loin, et son mari Jocelyn travaille à l’usine. Ce n’est pas la grande vie mais ça lui va. Un jour, alors qu’elle joue pour faire plaisir à ses copines, elle gagne à l’Euro Millions.
Mon avis : COUP DE COEUR !
Jocelyne avait des rêves, mais comme la plupart des gens, elle a pris la vie comme elle venait. Lorsque son père est tombé malade elle a dû commencer à travailler à la mercerie, qu’elle a reprise par la suite. Elle s’est mariée avec un homme qui l’a draguée maladroitement, ni beau ni laid, mais avec qui elle vit une routine simple et agréable, malgré les difficultés après la perte d’un enfant mort in utero. Jocelyne a quarante-sept ans, des kilos en trop, et des copines coiffeuses énergiques et drôles. Ce sont ces copines, qui jouent au LOTO toutes les semaines, qui vont la pousser à tenter sa chance.
Jocelyne ne dira à personne qu’elle a gagné 18 547 301 euro et 28 centimes. Elle n’encaissera pas le chèque, qui restera caché dans une chaussure. Car gagner beaucoup d’argent, tout le monde en rêve, mais à quoi bon quand on a une vie qui nous convient ? Jocelyne s’épanouit avec son blog de couture, elle aime déjeuner avec ses copines coiffeuses, elle aime son mari. Mais tout ça, elle ne s’en rend compte qu’une fois qu’elle a le chèque. Avant elle s’ennuyait dans sa petite ville, elle s’était résignée à ne plus penser à ses rêves. Une fois qu’ils sont accessibles, elle réalise que finalement, elle n’en a pas plus envie ni besoin que ça. La liste de ses envies est d’ailleurs plutôt amusante, elle ressemble à celle de la ménagère moyenne et pas du tout à celle d’une multi-millionnaire ^^
La liste de mes envies est un hymne au bonheur. On a beau croire que l’herbe est plus verte ailleurs, finalement on peut être heureux en se contentant de ce qu’on a. Une phrase m’a beaucoup touchée : Même à huit euros, à douze, à quinze, aucun sandwich ne serait aussi bon que le sien. Il y a des choses que l’argent n’achète pas : l’amitié, l’amour, l’estime de soi… Et au contraire, il y a des choses que l’argent détruit, ce que Jocelyne apprendra à ses dépens.
Ce roman a le mérite de parler de choses simples, banales, courantes, qui nous touchent tous d’une manière ou d’une autre, avec beaucoup de tendresse et de vérité. Un regard qui rend ces choses banales immensément précieuses.
J’ai aussi beaucoup aimé le roman pour le personnage de Jocelyne. Elle est simple et touchante, bousculée par ses interrogations. Et je pense que toutes les blogueuses se reconnaîtront en elles ^^ Elle reçoit des messages chaleureux de ses lectrices, met tout son coeur dans sa passion. Ces passages là nous parlent forcément 😉
Ce que je retiendrai surtout de La liste de mes envies, c’est la philosophie de vie qui s’en dégage. Savoir apprécier les bonheurs simples. Et l’écriture de Grégoire Delacourt est en adéquation avec cet état d’esprit : un style simple, dans le sens ou pas alambiqué, mais des mots qui nous atteignent. J’ai eu les larmes aux yeux à plusieurs reprises. Un excellent moment de lecture.
Editions JC Lattès, février 2012, ISBN 978-2-7096-3818-0,187 pages, 16 €
Et comme Lystig m’y autorise j’inaugure le challenge Vivent nos régions !!! avec ce billet, puisque l’histoire se passe dans la ville d’Arras et qu’on y parle de sa place, de ses rues… Le Touquet est également évoqué, et Lille est même mentionné une fois, eh oui ! C’est un détail qu’on remarque quand on parle de sa ville ^^
Pas mal de coups de coeur dans la blogo pour ce livre mais il a reçu aussi quelques critiques virulentes. Je le lirai sûrement un jour, suis curieuse de savoir ce que j’en penserai.
Belle journée Natiora !
ça a l’air intéressant … mais en même temps, avec 18 millions d’euros, je ne m’achèterais pas des choses pour moi, je les distribuerai à ceux qui en ont besoin (et ils sont nombreux …) …
Je ne sais pas ce que je ferais. Enfin si, je deviendrais enfin proprio et je m’achèterais une titine ^^ Mais autrement, difficile de se projeter.
Ceci dit le roman s’attarde plus sur la possibilité de profiter de ce qu’on a au lieu de toujours vouloir plus.
Des critiques virulentes ? Oh. Je n’en ai pas vu, mais s’il y en a je pense que ça doit être sur le côté irréaliste, personne ne cracherait sur 18 millions d’euros et tout ce qui va avec.
Belle journée à toi aussi Mélo 🙂
Non, les critiques que j’ai lues portaient surtout sur le fait que ce livre encourageait plutôt l’immobilisme de la femme au foyer. Enfin à ce que j’ai compris. Il y a Brize et Sara notamment qui n’ont pas aimé.
Alors là je suis étonnée, à mon sens ce n’est pas du tout le cas de Jocelyne qui gère sa boutique, et crée même une entreprise pour son blog qui prend de l’ampleur… Je ne connais pas Brize mais je vais aller voir l’avis de Sara, je suis curieuse ^^
J t’ai retrouvé l’avis de Brize : http://surmesbrizees.wordpress.com/2012/05/10/la-liste-de-mes-envies-gregoire-delacourt/
Et voici celui de Sara : http://les.livres.de.sara.over-blog.com/m/article-102128021.html
Attention, ça déménage !
Moi, une telle somme me perturberait beaucoup. Je crois Ue les réactions des proches sont très justes dans ce roman. La seule critique est peut-être la trop grande simplicité mais ce n’est pas facile d’êcrire simplement.
C’est justement cette simplicité que j’ai aimée, car finalement elle en dit beaucoup. J’ai aussi trouvé les réactions de l’entourage très justes.
Merci d’avoir cherché les liens Melo, je file lire tout ça 🙂
moi, je suis tranquille, mon village est si petit qu’il ne doit jamais avoir été cité !
Qui sait ? Un jour viendra peut-être ! ^^
J’avais bien aimé mais j’aurais souhaité un peu plus de profondeur…
C’est visiblement ce qui lui est souvent reproché. Alors que cette légèreté m’a plue 🙂
Je le lirai peut être un jour [et si on plus ça se passe à Arras, e risque de reconnaitre deux trois trucs!] 🙂
On a des noms de rues, de places, donc je pense que oui, tu sauras situer les lieux 🙂
Un « hymne au bonheur », Natiora, que j’ai quand même trouvé bien amer…
Hé hé ^^ Comme je te dis, nous n’avons pas lu l’histoire sous le même angle. Je ne suis pas une Jocelyne, je suis nettement plus combative qu’elle, mais le message m’a parlé.
Ta chronique est alléchante, je le rajoute ce livre à ma liste d’envies à moi 🙂
Ravie de t’avoir convaincue Myrtille 🙂
Je l’ai adoré moi aussi, et je suis contente qu’il t’ait autant plu ! Tu l’as parfaitement résumé en disant que c’était un hymne au bonheur, c’est un de ces romans qui laissent une marque dans la tête et dans le coeur 🙂
Et je suis étonnée que les avis soient aussi tranchés d’un côté comme d’un autre sur ce roman. Soit on a adoré, soit on a détesté !
Moi aussi j’ai beaucoup aimé ce livre…Je vais aller voir les autres livres de cet auteur. Bonne journée Soleil
Bonne journée Soleil, merci d’être passée ici 🙂
C’est un roman qui m’a déçu… Je n’ai pas cru une seule seconde à cette histoire…
J’ai cru comprendre ça dans ton billet ^^ C’est fou comme ce roman divise
Visiblement, j’en attendais beaucoup trop. J’ai été très déçue et n’en garde à ce jour aucun souvenir !
Tu n’es pas la seule. A croire qu’il n’y a pas de juste milieu pour ce roman, c’est tout ou rien ^^
La philosophie toute en simplicité à partir des gens simples. Très bon roman qui se lit très facilement et qui permet quelques interrogations sur notre condition et nos propres envies. Qu’attend-on de la vie?
Ma critique complète ici :
http://www.christelle-pigere-legrand.com/chronique-roman-policier.php
Oui, c’est aussi ce que j’ai apprécié dans ce roman. Cela nous donne à réfléchir sur nos envies et nos priorités 🙂