« K.O » d’Hector Mathis

31n3Hmx9c4L._SX195_.jpgDixième lecture de la session de septembre des 68 premières fois.

Sitam erre dans le froid et repère une cabane. Y a trouvé abri un vieil homme malade, Archibald, avec qui il va partager quelques heures. Sitam va revenir sur son histoire. Il va raconter comment il a rencontré Capu, comment il a trouvé une place de serveur, comment un vol auquel il ne voulait même pas prendre part a mal tourné…  Il fuit la violence du terrorisme après le Bataclan. Il fuit pour Amsterdam, où il pense retrouver une nouvelle vie. Mais peine perdue. L’inexorabilité de la malchance, qui lui colle aux basques. Et la terreur qui frappe de nouveau.

J’ai trouvé ce roman formidable pour son style. J’ai beaucoup pensé à Raymond Queneau, pour la poésie, l’oralité, l’argot, la gouaille. C’est rythmé, percutant, on a envie d‘entendre le récit. Hector Mathis a appris le phrasé avec le rap, et c’est vrai qu’il y a quelque chose du slam dans sa façon d’écrire.

L’histoire elle-même est émouvante et endiablée, malgré une certaine confusion parfois sur la temporalité. Sitam (miroir de Mathis ?) est un personnage attachant. Sans le sou, sans projet, il vit au jour le jour et a une vision de la vie à la fois juste et toute personnelle. Un caractère à part qui vit en osmose avec sa Capu.

Je dois admettre que ce roman, que j’ai lu avec grand intérêt pourtant, me restera avant tout en tête pour la dernière partie qui m’a touchée et pour le style qui m’a attrapée dès les premières pages. Je trouve le fond un peu en-deça de la forme ; dommage car le coup de coeur n’était vraiment pas loin. J’espère que cela sera le cas du prochain roman d’Hector Mathis, deuxème volet d’une trilogie apparemment, que je ne manquerai pas de lire lorsqu’il sortira.

Editions Buchet Chastel, 2018, ISBN 978-2-283-03148-3, 208 pages, 15€

rl2018
http://delivrer-des-livres.fr/?p=32129

3 réflexions au sujet de « « K.O » d’Hector Mathis »

    1. L’histoire n’est pas ce qu’il y a de plus marquant, c’est vrai. Pour le style, j’ai adoré, mais on ne peut pas tous avoir la même sensibilité, encore heureux ^^

A vous les micros !