« Les adieux à la reine » de Chantal Thomas

73001558Agathe-Sidonie Laborde vit à Vienne depuis quelques années, après qu’elle a dû subitement fuir Paris et la Révolution qui éclatait en France. Elle était la lectrice de la reine Marie-Antoinette, et se souvient avec nostalgie des jours passés à Versailles. Elle s’attarde sur trois jours en particuliers, qu’elle retrace heure par heure : les 14, 15 et 16 juillet 1789.

De l’insouciance à l’inquiétude, puis à la peur, Agathe décrit les événements qui se sont produits durant ces trois jours. La révolte gronde dans les rues, à la cour on sent la menace du peuple. Marie-Antoinette frémit, elle craint pour ses enfants et se lamente de ne pas réussir à convaincre le roi qu’il faut partir sur le champ.

Agathe adore la reine, qui la fascine. Elle l’admire, pose son regard sur elle en secret. C’est avec consternation qu’elle voit ce monde de luxe s’écrouler, un monde qu’elle devra quitter aussi.

Si je reconnais la qualité de l’écriture de Chantal Thomas, j’avoue être passée à côté de l’histoire. Je pense que c’est dû au fait qu’elle est très détaillée, et pour moi trop. J’aime bien lire un roman historique, dans lequel on sait que l’auteur s’appuie sur la trame réelle en étoffant avec de la fiction. Mais ici les journées sont égrainées quasiment heure par heure, et j’ai du mal à me figurer que tout y est authentique. Ce n’était peut-être pas l’objectif de Chantal Thomas, mais c’est comme ça que je l’ai ressenti.

J’ai aussi eu du mal à accrocher au point de vue de la lectrice, qui se pâme d’admiration pour la reine. On est sur le même plan qu’elle, spectateurs de ce qui se passe à la cour, avec uniquement des observations, des supputations, et au final peu de certitudes, car les conversations importantes se tiennent dans une pièce fermée à la lectrice. Je me suis donc sentie mise à l’écart du coeur des événements, et donc du roman.

Les adieux à la reine ouvrait le début d’une série, mais je pense que je vais m’arrêter là. Pourtant il a reçu le Prix Femina 2002 et le Prix de l’Académie de Versailles 2002 donc à priori c’est quand même un bon roman ^^ Vous l’avez lu ? Qu’en avez-vous pensé ?

Points, 2003; ISBN 978-2-02-061709-9, 253 pages, 6,70€

10 réflexions au sujet de « « Les adieux à la reine » de Chantal Thomas »

  1. Je ne l’ai pas lu mais il est dans ma PAL. C’est vrai que c’est généralement désagréable de se sentir en dehors de l’action… On verra si je ressens la même chose.

  2. Petit message pour t’informer que ce mercredi, on sera pas vraiment dans la bd de la semaine.
    On a décidé de rendre hommage à Charlie Hebdo et ses auteurs, une semaine après les assassinats, le jour de sortie du nouveau Charlie.

    On sera plusieurs (nombreux j’espère), à publier mercredi un article sur une bd des auteurs morts. Pour leur rendre hommage, pour que les meurtres ne les fassent pas taire.
    Chaque participant est invité à relayer l’ensemble des articles parus ce jour là, pour que personne ne mobilise une telle opération de solidarité et d’hommage.

    Tu es la Bienvenue ^^

    Yaneck

    1. Tu fais bien de me le dire, j’avais déjà programmé mon billet. Je n’ai rien à la maison qui corresponde, et j’ai vu ton message trop tard pour pouvoir aller à la bibliothèque à temps. C’est dommage mais tant pis.

  3. Je l’ai lu et je pense comme toi. Dommage car ce livre fait découvrir un aspect historique que je ne connaissais pas : la façon dont les nobles ont vécu l’arrivé des révolutionnaires au château de Versailles.

A vous les micros !