« La Bête et la Belle » de Thierry Jonquet

Je ne sais plus comment ce titre est arrivé dans ma PAL mais je sais comment il en sort. Merci Stéphanie pour cette nouvelle LC !

Le commissaire Gabelou n’en mène pas large. Le Visiteur a été retrouvé mort chez le Coupable. Sa culpabilité ne fait plus doute mais l’Emmerdeur pense que ce n’est pas son coup d’essai : il a aussi tué la Vieille, le Gamin et le Commis. Les exhumations ne donnent rien mais l’Emmerdeur est sûr de lui. D’ailleurs, le Coupable a laissé des enregistrements dans lesquels il se confesse.

C’est bien beau tout ça, mais sans preuve matérielle, on ne peut rien faire. Alors Gabelou essaie de faire parler Léon, le personnage principal. Ami inséparable du Coupable, il a vécu ces derniers mois avec lui, partageant son appartement et ses états d’âme. Mais Léon ne veut rien dire et Gabelou a beau se plier en quatre, pas un mot ne sortira de sa bouche !

C’est à travers ces trois personnages que se tisse la trame de cette histoire. Gabelou qui veut savoir, Léon qui sait mais ne dit rien et le Coupable qui ne peut plus rien dire vu qu’il est dans le coma à l’hôpital. Il y a donc trois voix et trois tons, le Coupable s’exprimant via les cassettes audio retrouvées dans son appartement.

Je ne sais pas si c’est parce que j’ai une vieille édition mais le style m’a paru vieillot. Un style titi parisien du siècle dernier. Pourtant j’ai franchement bien aimé l’histoire. Pour sa structure, avec ces voix qui se croisent pour former l’histoire globale. Pour l’intrigue, qui reste mystérieuse puisqu’on n’est pas toujours sûr de discerner le vrai du faux. Et pour sa chute qui m’a fait tomber de haut, le cul par terre. J’adore être surprise comme ça, quand je ne vois rien venir et que les bras m’en tombent 🙂

C’est un livre assez court, qui se lit vite. Si vous avez le temps et l’occasion je vous le conseille parce que oui, c’est un peu vieillot mais c’est vachement bien réussi.

Série noire, 1998, ISBN 978-2-07-049551-5, 157 pages