« Le chien qui louche », d’Etienne Davodeau

album-cover-large-20528Fabien est gardien de musée au Louvre. Son travail est simple : renseigner les visiteurs et veiller à ce qu’ils ne dégradent pas les oeuvres exposées. A la fin de sa journée, il rentre chez lui en banlieue ou rejoint sa dulcinée, Mathilde, dans son appartement parisien.

Mathilde est une femme amoureuse mais indépendante, qui tient à son intimité. Elle ne veut pas vivre avec Fabien pour l’instant et cela ne la dérange pas de partir toute seule en vacances. Pourtant, elle fait un pas vers lui en lui présentant sa famille. Les Benion sont des boute-en-train francs du collier et peu distingués. Leur façon d’être et de s’exprimer ne cadre pas du tout avec celle de Fabien, mais peu importe, c’est sa belle-famille et par amour il s’en accommode parfaitement.

chien-qui-louche-etienne-davodeau-740x400Le souci, c’est que les Benion possèdent une vieille peinture dans leur grenier (en termes plus explicites, une croûte) qu’ils se sont mis en tête de voir exposée au Musée du Louvre. A Fabien de trouver comment. La solution passera par une mystérieuse organisation qui dirige secrètement des opérations diverses au Louvre, et notamment la mise en valeur de peintres méconnus.

Plus on attend quelque chose, plus vive est la déception lorsque ce quelque chose ne répond pas à nos attentes. Davodeau, c’est une valeur sûre (normalement), un auteur dont on sait qu’il va nous divertir, nous attendrir ; qu’il va y avoir interaction avec le lecteur. Pour Le chien qui louche, à part un profond ennui, rien ne s’est passé.

bedetheque-ideale-episode-31-etienne-davodeau-pour,M133203Les histoires manquent cruellement d’intérêt. Cette affaire de croûte qu’on veut faire entrer au Louvre grâce à des sortes de mécènes secrets est affligeante. On aurait pu croire que l’auteur allait mettre en avant le Louvre, la beauté des oeuvres et des lieux, rendre une sorte d’hommage à ce monument de la culture artistique. Au lieu de ça nous avons droit à une société secrète inintéressante et qui visiblement n’a aucun goût.

A cause de cette intrigue principale, la deuxième qui lie Fabien et Mathilde ne cause rien d’autre que de l’ennui. Pourtant, cette histoire d’amour est tout de même plus sympathique à suivre que celle du tableau du grenier.

Grosse déception donc pour Le chien qui louche. Heureusement que les dessins de Davodeau sont toujours aussi agréables, cela rend la tâche de la lecture moins difficile…

Chronique réalisée pour Les Chroniques de l’Imaginaire

♣  J’étais persuadée que j’allais adorer cette BD, c’est pour ça que je l’ai farouchement demandée en SP. D’habitude j’arrive à mettre de l’eau dans mon vin sachant que c’est peut-être simplement moi qui passe à côté, mais là, en dehors des dessins, je n’ai rien aimé. Rien de chez rien.

♣♣ Je participe peu aux BDs du mercredi ces derniers temps. Non pas que je n’ai plus envie d’en lire, mais je n’en achète que très très rarement, je les emprunte la plupart du temps. Or depuis mon installation près de la médiathèque elle est en travaux, j’attends donc qu’elle rouvre ses portes, à priori dans une quinzaine de jours. Je pourrai participer à nouveau plus assidûment 🙂

Futuropolis, 2013, ISBN 978-2-35031-450-1, 140 pages, 20€

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25 réflexions au sujet de « « Le chien qui louche », d’Etienne Davodeau »

  1. J’ai bien accroché à cette histoire un peu folle : ce projet improbable, cette famille, la patience de Fabien, … J’espère que ton prochain choix te plaira davantage 😉

  2. ah m***e !!! Il m’avait bien diverti ce Chien qui louche ! Je te fais confiance pour rapidement retrouver le plaisir de lire dans un autre ouvrage 😉 Vivement le prochain Davodeau quand même 😀

    1. Je t’assure que j’étais dégoûtée de pas aimer, surtout que l’avis général va à l’encontre du mien. Mais je n’ai vraiment accroché à rien du tout, snif…

  3. Quel dommage! Je pensais qu’il était mieux que ça, cet album! On a de mauvaises surprises de ce genre-là parfois. Je regrette pour toi. A l’occasion, si je le trouve, je le lirai quand même pour voir comment je vais réagir!

    1. Surtout ne te fie pas à mon avis, je pense qu’il n’est pas représentatif de ce que les gens ont pensé de cette BD. C’est une mauvaise surprise oui, je demande rarement des BDs en SP, celle-là je pensais vraiment qu’elle allait me plaire. Raté !

    1. Complètement, je m’attendais à tout autre chose ! D’où ma déception, je pensais trouver une histoire avec le Louvre au coeur du sujet, pas une croûte inconnue et une société secrète sans intérêt 😦

    1. Je n’ai pas mâché mes mots, c’est vrai. Mais je n’ai même pas l’impression d’avoir été dure 😆 Comme il a plu à beaucoup tu as raison de le noter dans un coin 😉

  4. Dommage mais après tout tu as bien le droit de ne pas aimé. Moi j’ai apprécié le coté léger de l’intrigue, je me suis laissé porter sans me poser trop de questions et j’ai passé un très agréable moment avec cet album.

    1. C’est l’essentiel si cela t’a plu. Je me laisse facilement porter par des intrigues légères comme tu dis, mais parfois ce n’est pas fait pour moi. Tant pis, je trouverai mon bonheur ailleurs !

  5. Zut alors, c’est pourtant un très chouette divertissement, Davodeau s’est visiblement bien amusé ! Tant pis, la rencontre ne s’est pas faite sur cet album ! 😉

A vous les micros !