Après avoir lu le roman Dans la forêt il y a quelques jours, j’ai eu envie de rester dans l’atmosphère envoûtante de la forêt de Jean Hegland en prolongeant le plaisir avec le roman graphique de Lomig.
L’histoire reste évidemment la même. Deux jeune sœurs sont livrées à elles-mêmes dans leur maison isolée à l’orée des bois. Orphelines, Nell et Eva doivent trouver des solutions pour survivre alors que le chaos règne autour d’elle. Les maladies, les guerres, le déclin de l’économie et des civilisations a entraîné des morts, l’exil, le repli sur soi, la coupure d’électricité et la pénurie des denrées.
Les deux filles ont mis du temps avant de se retrousser les manches. Elles avaient une attitude attentiste qui ne m’a pas frappée dans le roman et qui est ici amplifiée. Eva se réfugie dans la danse, sa passion et raison de vivre. Tandis que Nell regarde les jours passer, en noircissant son carnet et nous rappelant par flash-backs leur existence d’avant.
L’histoire prend un nouveau virage lorsque les humains viennent jusqu’à elles, à travers deux personnages masculins qui joueront chacun un rôle très différent mais déclencheur.
Qu’on ait lu le roman ou pas, c’est avec un plaisir immédiat qu’on plonge dans l’univers de Dans la forêt. La maison des bois a une aura de féerie, de cocon préservé, que les planches crayonnées de Lomig parviennent parfaitement à restituer. Le rôle central de la forêt y est aussi bien rendu, bien que j’aie préférée le traitement offert par les mots du roman. L’imaginaire peut aller plus loin et voir tous les aspects de cette végétation puissante : un terrain de jeux, de découverte, de nourriture et aussi de peur, de mort et de méfiance.
Cette adaptation est très réussie et fidèle à l’esprit du roman. Néanmoins, il ne peut porter complètement la beauté de l’écriture de Jean Hegland et pour cette raison, je vous recommande aussi de vous attarder sur le texte originel.
Editions Sarbacane, 2019, ISBN 978-2-37731-198-9, 156 pages, 24.50€

je ne suis pas particulièrement attirée par le dessin, je note plutôt le roman 🙂
J’ai fait comme toi : le roman puis le roman graphique…. On ne peut pas comparer la sensation ressentie par les mots et ensuite celle-ci car il y a la plume de Jean Hegland profonde et là les sensations sont plus visuelles, dépouillées de tout artifice (même de couleur). Une adaptation réussie qui peut inciter à lire le roman pour certain(e)s 🙂
J’ai lu le roman, mais je n’ai pas trop envie de lire l’adaptation BD, je préfère rester sur les images que je me suis inventées
J’ai commencé par la BD, le roman est dans ma PAL !
J’ai beaucoup aimé cette BD et le roman attend sur l’étagère que je me décide…
je verrais suivant si la BD ou le roman est à la médiathèque!
Je ne l’ai toujours pas empruntée…
Cette couverture est sublime et je suis heureuse de lire que l’adaptation est réussie.
Je n’ai pas encore eu le temps de lire cet album qui m’attire beaucoup !
Lu l’album sans avoir ouvert le roman, et j’ai beaucoup aimé !
J’aimerais bien découvrir malgré tout. 🙂 Je le trouverais peut-être à la médiathèque.
Cela fait longtemps que je tourne autour… ayant beaucoup aimé le roman, je devrais être séduite moi aussi et ce serait le moyen de me replonger dans cette histoire, lue il y a plusieurs années.
Tu retrouveras sans doute les belles émotions vécues avec le roman ☺️