« Jonathan Livingston le goéland » de Richard Bach

Publié en 1970, écrit par un pilote de chasse de l’US Air force pacifiste, Jonathan Livingstone le goéland est un de ces récits philosophiques qui a traversé les générations. D’abord tiré à peu d’exemplaires, les ventes se sont accélérées rapidement, tant et si bien que ce court roman est devenu aujourd’hui un classique.

Jonathan Livingstone est un goéland curieux, passionné par le vol. Alors que ses congénères se contentent de maîtriser leur corps pour aller se sustenter au large, lui s’exerce et calcule pour trouver la meilleure vitesse de pointe, pour économiser ses forces en volant bas. Il a soif d’apprendre et passe tout son temps à s’entraîner, au grand dam de ses parents et de son clan qui ne le comprenant pas et ne cautionnant pas son comportement atypique, choisissent de le bannir.

En exil, Jonathan continue à apprendre. Il rêve du jour où il pourra enseigner tout ce qu’il a appris à d’autres goélands désireux de sortir de leur condition de simple animal sans ambition. Et alors qu’il ne s’y attendait plus, deux goélands aussi doués que lui viennent à sa rencontre et l’intègrent dans leur groupe. Jonathan s’est trouvé une nouvelle famille mais il n’oublie pas son clan d’origine et aspire à les revoir pour leur montrer tout ce qu’il a appris.

Cette histoire vise évidemment à ne pas être lue seulement au premier degré. Il faut y voir le message de Richard Bach qui est qu’il est important de s’élever, de chercher l’excellence, sans compétition mais au contraire dans un esprit collectif. Plus haut, plus vite, plus forts tous ensemble. On y voit aussi le défi que cela représente de rester soi-même lorsqu’on est différent. Le récit est alors aussi une réflexion sur l’ouverture aux autres, car si Jonathan Livingtsone a d’abord été rejeté, certains goélands ont choisi de sortir de leur zone de confort et de leurs idées préconçues pour l’écouter.

L’atout de cet ouvrage (le mien date de 1973 mais je pense que c’est la même chose dans les éditions récentes), c’est que des photos en pleine page de Russell Munson viennent s’insérer dans le texte. Elles sont en noir et blanc, parfois un peu floues, comme prises dans un halo onirique. Dans l’absolu elles n’ont rien d’exceptionnel mais je trouve qu’elles apportent un vrai quelque chose à la lecture. Une atmosphère apaisante.

Le récit a été adapté en film par Hall Bartlett, avec une BO signée Neil Diamond, qui a obtenu le Golden Globe de la meilleure musique pour ce film en 1974. Musique et extrait ci-dessous.

C’était ma troisième participation pour le thème de mai du challenge Les Classiques c’est fantastique.

6 réflexions au sujet de « « Jonathan Livingston le goéland » de Richard Bach »

  1. Ça me replonge dans de magnifiques souvenirs d’enfance ! Je n’avais pas cette belle édition illustrée mais j’ai énormément aimé ce livre. Il faudrait le relire adulte, on perçoit sûrement bien mieux le message de l’auteur.

  2. Quelle rentrée fracassante avec trois titres pour toi ! C’est motivant de te voir ainsi impliquée. Quant à ce titre, j’ai noté depuis longtemps qu’il fallait que je me lance. Je traîne juste un peu (trop).

A vous les micros !