Pour le rendez-vous thématique d’avril, Noukette, Moka et Fanny nous proposent de présenter des bulles végétales. J’hésitais encore jusqu’à ce que mon homme me parle de Par la force des arbres, que je lui ai demandé de m’acheter illico sans même regarder les planches. Je savais que l’histoire allait me plaire.
Cette histoire, c’est celle d’Edouard Cortès, un ancien berger usé par les embûches du métier, surtout administratives, par ce monde qui exige la vitesse et l’opulence, la connexion à outrance… Pourtant entouré par sa femme et leurs enfants, est venu un moment où la force de vivre l’avait quitté. Il lui fallait trouver les ressources pour reprendre goût à la vie. C’est alors qu’il a décidé de construire sa cabane dans les bois et de s’y réfugier le temps d’un printemps. Sans réseaux, sans internet, sans médias. Juste la nature à observer et quelques livres.
Le récit s’organise en deux temps qui s’entremêlent. Il y a le quotidien d’Edouard, fait de contemplation, de découvertes, de visites d’animaux et tous les dimanches, de sa famille. Et il y a les flashbacks sur ses déconvenues passées (notamment une longue procédure juridique pour une simple case mal cochée dans un formulaire administratif).
J’ai adoré cette lecture très apaisante et revigorante, loin des sollicitations du monde actuel, du « tout tout de suite ». Prendre le temps. L’effort gratifiant. Edouard allait chercher son eau à la source, fabriquait son café avec les glands, a taillé une cuiller dans le bois, s’est endormi en regardant les étoiles, l’oreiller calé sur la branche d’un arbre. Il a observé « son chêne » et la vie qu’il abritait. Cette façon de se recentrer sur l’essentiel et sur la nature me parle beaucoup.
ll s’agit de l’adaptation du récit éponyme et même s’il m’est difficile d’en juger ne l’ayant pas lu, je pense néanmoins que la mise en image de Dominique Mermoux, aux illustrations si douces et pleines de vie, apportent énormément au texte. Voir toute cette nature sauvage déssinée a un effet grisant.
C’est un album magnifique, instructif et inspirant.
J’ai vécu lentement. J’ai goûté aux paroles sages des arbres et des feuillages. J’ai bu sans retenue aux sources de la beauté et des bois.
Rue de Sèvres, 2023, ISBN 978-2-81020-232-4, 115 pages, 20€
Je l’avais repérée dans ma librairie (qui a fait une vitrine de couvertures vertes pour fêter l’arrivée du printemps). Cette chronique confirme qu’il faut que je la lise.
L’ouvrage est superbe, si le thème t’intéresse tu vas te régaler.
Sais-tu que « sacha » signifie « arbre » en quechua ? 🙂
Oh, je l’ignorais 😃 Jolie coïncidence !
ça a l’air d’être une très belle lecture!
Voilà qui me tente bien ! Il n’est pas encore dans le réseau des bibs, mais je vais suggérer l’achat !
Comme ne pas succomber devant ces magnifiques aquarelles…! Je le veux !
Ca a l’air chouette, et apaisant ! Cela m’a fait penser à « ma fugue dans les arbres » d’Alexandre Chardin, un roman jeunesse où une jeune fille décide de s’isoler dans les arbres… mais c’est de la fiction pour le coup.
J’aime beaucoup l’idée de ce refuge dans les arbres. Je serais curieuse de découvrir.
J’aime beaucoup l’idée de cet album, ce que tu en dis et ce que tu en montres
je l’ai chroniqué il n’y a pas longtemps dans un RDV du mercredi et j’avais beaucoup aimé
Je rêve tout de même de visiter cette forêt où il a pu être seul au monde!