Prix du roman Fnac 2018
Plébiscité par de nombreux lecteurs
Et devinez qui n’a pas accroché ? C’est bibi, comme d’habitude.
Et pourtant. On dit de ce roman qu’il est noir, glauque, malsain. Chic, tout ce que j’aime ! Alors je me suis lancée sans savoir de quoi ça parlait, simplement attirée par la bonne presse et l’ambiance.
L’histoire se passe dans le pavillon d’un lotissement. Il y a l’héroïne, son petit frère Gilles, sa mère soumise et transparente et le père despote et violent. La petite (dont j’ai oublié le nom, ou qui n’en a pas, je ne sais plus) veut sauver l’âme de son frère depuis qu’il a assisté à la mort du marchand de glaces, la tête explosée à cause d’un siphon pour la chantilly. Peu à peu, sournoisement, c’est la hyène empaillée dans la salle des animaux morts qui a pris possession de son esprit.
La petite (pas si petite que ça) va tenter d’échapper au quotidien de la violence familiale. Elle se prend d’affection pour un chien, puis pour un couple digne des comédies romantiques qui le lui rend bien. Elle développe un béguin pour le mari, qui ne semble pas indifférent aux charmes de la jeune fille en fleur. Pendant ce temps, l’âme de Gilles devient de plus en plus sombre. Il apprend à tirer à la carabine et s’éloigne de sa soeur. La mère reste fidèle à elle-même avec les années, inexistante, telle une coquille vide. Le père aussi, toujours très violent, à qui fracasser la tête de sa femme contre des bris de vaisselle ne pose pas de problème. Un petit monde joliment tordu et sordide qui avait tout pour me plaire.
Sauf que ça n’a pas pris avec moi. C’est trop tiède. Ca manque de piquant, de cynisme, je dirais même de cruauté. Dans le genre noir, si on n’y va pas à fond, c’est raté. Les personnages n’ont pas assez de consistance. Et je n’ai pas d’autre argument car j’ai lu ce roman il y a quelques jours et il ne m’en reste presque rien à part un sentiment de déception. J’ai dû faire un effort de mémoire pour rédiger ce billet tant je l’ai lu sans parvenir à rentrer dedans.
Décidément, j’ai du mal à trouver mon bonheur chez les nouveaux auteurs français. Le bon côté des choses, c’est que les pépites que je trouve n’en sont que plus éclatantes.
L’iconoclaste, 2018, ISBN 97822378800231, 265 pages, 17€

Je n’ai pas adoré, tu n’es pas seule.
Bisous et bonnes fêtes
Maeve
Heureusement qu’il y a ta voix dissonnante aussi Maeve 😀 Bonnes fêtes aussi, bises !
C’est le livre de la rentrée littéraire que j’ai eu envie de lire, puis un peu moins, puis plus du tout…
Tu peux en rester sur le plus du tout, tu ne perdras rien 😉
Intéressant ce post qui enfin est très mesuré ! Moi, ce livre ne m’attire pas et plus du tout !
Merci Matatoune 🙂 Il y a tellement de livres passionnants, autant passer ton tour pour La vraie vie 😉
Trop vu, trop encensé alors qu’il sent le fade et la facilité avant même d’être ouvert… Je comprends ton avis.
Quel dommage, j’ai vraiment adoré cette lecture ! J’ai été incapable de le lâcher une fois commencé… après je n’en avais pas entendu beaucoup de critiques, mes attentes étaient peut-êtres moins fortes que les tiennes
Les échos qu’on en a jouent beaucoup sur notre lecture, c’est certain. En tout cas je suis vraiment passée à côté ^^
Je comprends, je suis passée totalement à la côté de la série « Sex education ». On me l’a tellement vendue que je me suis dis « Euh, c’est tout ? » au bout de deux épisodes avant de lâcher