Clémence doit présenter un exposé à l’école, mais ne sait quel thème choisir. C’est en passant devant le monument aux morts que lui vient l’idée. En effet, elle repère son nom de famille sur le monument et entreprend des recherches sur son histoire familiale. Elle va retrouver un paquet de lettres dans le grenier de son grand-père, celles que l’arrière-grand-mère de Clémence avaient écrites à son père parti sur le front.
Cette arrière-grand-mère s’appelle aussi Clémence. La petite fille va se plonger dans ses récits et en apprendre plus sur la première guerre mondiale, et surtout la place qu’elle a occupée dans sa ville, près de Mâcon.
Le parti pris de cet album est très intéressant, puisque si le front est évidemment évoqué, il s’agit davantage de rendre compte de ce qui se passait à l’arrière. Les femmes notammement qui restaient et devaient s’occuper de tout : les enfants, les champs, les provisions… Les gens de l’arrière étaient à l’abri des tirs et obus, mais leur vie était un combat quotidien, troublé par les nouvelles de décès et de disparitions de leurs proches partis à la guerre.
La petite Clémence de 1914 voit son père partir et lui envoie des lettres régulières, sans jamais recevoir de réponse. C’est une petite fille de caractère et courageuse qui n’hésite pas à employer les grands moyens pour retrouver son père. Elle est le personnage central de cette histoire, celle qui permet à la Clémence de 2018 de savoir d’où elle vient.
A travers cette histoire personnelle, Jean-Yves Le Naour, dont la renommée n’est plus à faire pour son expertise sur la première guerre mondiale, inscrit la région autour de Mâcon dans l’histoire de la guerre. Il complète la bande dessinée avec une documentation passionnante en fin d’ouvrage, évoquant ainsi le 134ème RI de Mâcon, le statut de pupille de la nation ou encore le bateau vapeur reliant Lyon à Chalon-sur-Saône.
Les illustrations de Christelle Galland sont simples et belles, accessibles à tous les publics, avertis comme novices, jeunes comme moins jeunes. Un ouvrage à faire circuler entre toutes les mains.

Voilà qui peut être intéressant !
Je me demande si ça passerait auprès de collégiens, tu en penses quoi ?
J’aime bien cette idée! A lire avec mon fils peut-être!
je note! pour , et mes enfants!
le thème a l’air traité avec bcp de justesse!
J’ai quelques réticences graphiques alors que le thème me plaît !
Tout comme Moka… Mais parfois, on finit par se laisser convaincre par le graphisme quand même…
Parfait pour une bibliothèque d’école ou de collège ça !
Je veux! C’est aussi simple que cela 😉
Et sur un thème quasi similaire, mais en petit roman jeunesse, je te conseille « Il s’appelait comme moi » de Jeanne Taboni Misérazzi.
J’ai pensé à ce roman en lisant le billet !! 😉
Comme je pense que Blandine va continuer le challenge 1ère guerre mondiale l’an prochain… Je note !!