C’est en flânant dans une librairie que nous sommes tombés sur cette BD. Nous avons été séduits par la couverture puis par les planches, dont chaque vignette est un tableau. Et finalement nous l’avons achetée sans trop savoir de quoi ça parlait.
Aviez-vous déjà entendu parler de la nouvelle de Shirley Jackson La loterie ? Elle a été publiée en 1948 dans The New Yorker Magazine, et a valu à son auteur une renommée nationale.
Cette histoire adaptée en BD, nous la devons à Miles Hyman, son petit-fils, qui a bénéficié de l’aide de toute la famille pour rendre hommage à son aïeule.
Cela se passe dans un village anonyme de la Nouvelle-Angleterre, aux Etats-Unis. Des maisons en bois, des champs cultivés, des petits garçons en chemises et salopettes et des filles en robes. La nuit tombée, deux hommes préparent le tirage au sort de la loterie qui se tiendra le lendemain et à laquelle tous les habitants sont obligés de participer.
L’objet de cette loterie n’est pas dévoilé mais des indices laissent penser qu’il vaut mieux ne pas être le gagnant…
Etant donné que cette histoire ne parle en tout et pour tout que de la loterie, je ne peux guère en dire plus. Si ce n’est que c’est assez flippant, glaçant même, et que peu à peu s’instaure un malaise qui ne sera pas démenti.
Miles Hyman donne quelques explications à la fin de l’album quant à sa grand-mère et à l’accueil de cette nouvelle aux Etats-Unis. Publiée en 1948 comme je vous le disais, juste après une guerre meurtrière, les critiques et insultes sont tombées sur la pauvre Shirley Jackson comme une pluie de météorites. Ses productions furent variées, tantôt noires tantôt gaies, mais c’est véritablement avec La loterie, nouvelle qu’elle a toujours totalement assumée, qu’elle s’est fait connaître.
Quand j’ai terminé ma lecture j’ai eu un sentiment de rejet et ne savais que penser. Ai-je aimé ? Ai-je détesté ? Après réflexion, je me dis que Miles Hyman (et indirectement Shirley Jackson) a réussi son coup. C’est beau, des peintures entre Edward Hopper et Tamara Lempicka. C’est intense. Extrêmement dérangeant mais justement, n’est-ce pas aussi le but de la littérature de bousculer nos esprits ?
Alors finalement, j’ai beaucoup aimé…
Casterman, 2016, ISBN 978-2-203-09750-6, 160 pages, 23€
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Je suis intriguée !!! Bien envie d’en savoir plus pour le coup 😛
Pour le coup ce qui me fait vraiment plaisir c’est d’avoir présenté une BD que tu ne connais pas encore 🙂
Je ne sais plus chez qui j’avais déjà croisé cet album mais je suis très curieuse de cet ovni !
C’était chez moi !!! 😉
On est obligés d’en dire peu en plus car tout repose sur l’objet de cette mystérieuse loterie.
Vraiment très intriguant, je crois que je vais être obligée de le lire, ou au moins la nouvelle ! C’est en effet surtout l’histoire qui m’attire dans un premier temps, même si les planches semblent très belles.
Cela m’a aussi donné envie de lire la nouvelle, pour voir comment l’atmosphère est dépeinte.
J’avais été happée par cette lecture et son esthétique il y a quelques semaines et je la conseille à tour de bras autour de moi…
D’autant plus qu’il peut susciter des réactions très différentes, il suffit de lire comment le public a reçu la nouvelle aux Etats-Unis !
Un dessinateur que j’adore. Il vient de sortir un album chez Dupuis qui se passe à Prague au début de la guerre froide. Moi qui déteste les récits d’espionnage, je l’ai lu uniquement parce qu’il était aux pinceaux.
C’est bon à savoir. Dans sa bibliographie j’ai lu qu’il avait adapté Le Dahlia noir, j’aimerais bien le lire aussi.
Je crois que je pourrais beaucoup aimé! Merci pour la découverte!
Avec plaisir Blandine !
Une découverte qui m’interpelle.
En espérant que tu auras l’occasion de la lire.
Très intriguant ton article, j’ai envie de lire cet album pour me faire mon avis…
Je suis contente de t’avoir donné envie de le lire à ton tour.
bon ben on a plus qu’à tirer à pile ou face et laisser faire le destin 😉
En espérant qu’il te réserve un meilleur sort que dans cet album 😉
En bonne fan d’Edward Hopper, je ne peux être qu’attirée !! Et le billet est intrigant en plus, diablement intrigant…
C’est effectivement à lui que ces planches m’ont fait penser, avec des coups de crayons plus anguleux. Un gros travail de dessinateur.
Je suis hyper intriguée! Vraiment.
Chouette, j’ai réussi mon coup !