La petite île de Flatey se situe dans un fjord au nord de Reykjavik, la capitale de l’Islande. Là, vit une petite communauté soudée, où chacun tient son rôle : le bourgmestre, le pasteur, le médecin, la gardienne de la bibliothèque…
Lorsqu’un cadavre est retrouvé dans une autre île avoisinante, Kjartan, le sous-préfet de Reykjavik, est dépêché afin d’aider à la résolution de l’enquête auprès du bourgmestre, Grimur. Qui est cet homme, visiblement mort de faim et de froid ? Son identité est vite établie et il semble que sa présence soit liée au Livre de Flatey, un récit de sagas très important dans la culture islandaise, dont un exemplaire précieux se trouve dans la bibliothèque de Flatey.
Tout porte à croire que celui qui a abandonné Gaston Lund à son triste sort se trouve sur l’île, voire qu’il s’agit d’un habitant connu de tous. Reste à déterminer qui et pourquoi.
Il ne s’agit pas d’une enquête palpitante. C’est assez lent, on voit que les insulaires n’ont pas l’habitude de mener ce genre d’enquête. Et nous sommes en 1960, les moyens techniques sont donc assez limités.
Pourtant ce polar se lit vraiment très bien. On est portés par l’esprit de ces îliens, qui vivent de la pêche et de pas grand chose d’autre, sans télévision ni cinéma ni restaurant… Des vies simples et attachantes.
A côté de cela l’intrigue n’est pas en reste. Les personnages cachent des secrets, dont certains se recoupent. On apprend toujours quelque chose de nouveau, qui aide à la résolution de l’énigme ou à comprendre ces gens.
Quant à l’énigme de Flatey, elle n’a que peu d’importance. Ce qui est intéressant c’est ce qu’il y a autour, la malédiction et les morts qui lui sont associées.
L’énigme de Flatey est donc un très bon polar, bien rythmé même si on avance doucement, qui permet de voyager grâce à l’immersion dans le mode de vie à l’islandaise.
Chronique rédigée pour Les Chroniques de l’Imaginaire
Points, 2014, ISBN 978-2-7578-3858-7, 378 pages, 7,60€
J’aime bien ce genre de polars s’il est à la mediatheque je l’emprunterai sûrement !
Les polars nordiques ont tendance à être plutôt lent dans l’intrigue, mais ce n’est que pour peaufiner l’atmosphère… Je ne connaissais pas celui-ci, il s’ajoute à ma wishlist grâce à cette jolie présentation !
Ils sont fabuleux ces nordiques !!
Incroyable quand même le nombre de polars qu’ils écrivent !
La couverture donne envie et ton billet aussi.
Tiens, un nordiste dont je n’avais jamais entendu prononcer le nom ! Je le note dans mon carnet, merci 👿