« Brume », Stephen King,

L’année 2013 approche à grands pas, il faut vite que j’avance dans mes lectures pour le challenge Stephen King qui s’achève le 31 décembre ! Après le plaisir que j’avais eu à lire Misery, j’étais enthousiaste à l’idée de retrouver la plume de King avec ce recueil de nouvelles. Et comme aujourd’hui, c’est Halloween, c’est une lecture de circonstance ^^

Le recueil s’ouvre sur une très bonne introduction de l’auteur. Il raconte ses débuts, sa joie quand une de ses nouvelles était publiée dans Playboy… Il nous explique que l’écriture des nouvelles qui suivent s’étend sur 17 années. L’image de la faucheuse a été écrite quand il avait 18 ans, c’est la toute première. Je ne comprenais pas pourquoi elle ne figure pas dans le recueil, la quatrième précisant bien « Texte intégral ». Mais en fait il s’agit d’un premier tome, ce qu’on ne sait qu’à la page 410 avec la mention « Fin du premier volume ». C’aurait été sympa de prévenir avant, mais passons. Je disais donc, très bonne introduction avec un auteur qui ne manque pas d’humour s’adressant directement au lecteur.

Il est à peu près 22h30, je me lance dans la première nouvelle (même pas peur des cauchemars), me disant « Je lis la première nouvelle et je me love dans les bras de Morphée ». Au bout de quelques pages je vérifie quand même à quelle page se termine cette nouvelle et… page 196 ! Quand même ?! Entre nous, une nouvelle de 180 pages, y a un truc qui vous choque, on est d’accord ? Bon, vous vous en doutez, je n’ai pas lu la nouvelle en entier le soir même.

J’en suis venu à bout, mais j’ai ramé. Voici l’histoire : David vit au bord d’un lac avec sa femme et son fils de six ans, Billy. En plein mois d’août, alors que la chaleur est caniculaire, un ouragan soudain s’abat dans la région. Juste après, une brume apparaît sur le lac (d’où le titre de la nouvelle, Brume). David, Billy et leur voisin se rendent en ville au supermarché pour acheter quelques provisions, mais la brume s’étend jusqu’aux portes du magasin. Cette brume n’est pas inoffensive, elle abrite d’étranges créatures. Les clients du supermarché vont-ils s’en sortir ?

Je me suis ennuyée comme pas permis. J’ai eu la nette impression de regarder un film d’horreur de série Z, et je suis très mauvaise cliente. Les monstres à tentacules, les araignées géantes, les humains qui meurent les uns après les autres dans d’atroces souffrances, c’était à la fois trop et pas assez. Trop parce que caricatural, et pas assez parce qu’à part ça, il ne se passe rien. J’accorde quand même le mérite à Stephen King de savoir très bien décrire les émotions et situations, encore une fois je visualisais très bien les décors, les scènes, et j’ai pu me mettre à la place des personnages. Mais l’histoire n’est vraiment pas terrible.

Je passe ensuite à la suivante : En ce lieu, des tigres. 7 pages, on passe d’un extrême à l’autre. Et là, c’est l’histoire d’un petit garçon qui va aux toilettes de son école. Et dans les toilettes, il y a un tigre. Voilà.

Je me motive à passer à la troisième nouvelle : Le singe. 54 pages. Un peu long pour une nouvelle, mais zou. Et là, enfin ! J’ai aimé ! Cette fois nous suivons Hal, un homme marié et père de deux enfants qui tombe sur le cauchemar qui l’a hanté toute son enfance : un jouet. Un gorille qui joue des cymbales. Mais seulement quand il veut, et chaque fois, c’est le présage que quelqu’un va mourir. Hal a tout fait pour s’en débarrasser, le jetant dans un puits par exemple. Et chaque fois, le gorille est revenu. Une nouvelle effrayante, exactement ce que je cherchais, et qui m’a tenue en haleine.

Me voilà requinquée pour la quatrième nouvelle : La révolte de Caïn. Garrish est un brillant étudiant, solitaire et taciturne. Après ses examens, il monte dans sa chambre d’étudiant. Sort un fusil. Tire sur les promeneurs. Mon enthousiasme est retombé aussi sec. Le sujet aurait pu donner une très bonne nouvelle, mais la narration m’a semblé sans aucun intérêt.

Allez, on y croit encore avec Le raccourci de Mme Todd. Je reste encore très mitigée sur cette nouvelle, il s’en est fallu de peu pour que j’aime beaucoup. On est dans le surnaturel, c’est difficile à résumer. Mme Todd est obsédée par les raccourcis en voiture, et entraîne l’homme à tout faire dans ses escapades. Jusqu’à ce qu’elle l’emmène sur une route où elle semble faire corps avec la forêt environnante, devenant une sorte de fée. J’ai accroché à cet imaginaire, mais il me manquait quelque chose. Un bout d’explication peut-être.

L’excursion. Une histoire avec Mars et je ne sais pas trop quoi, j’ai lu deux pages et j’ai abandonné. Après quatre nouvelles moyen bof, dont une de 180 pages (j’insiste), une seule qui sort du lot à mon goût, aller vers de la SF martienne (thématique que je n’aime pas du tout sauf avec Bradbury), j’ai déclaré forfait. 307 pages lues sur 410, on ne pourra pas dire que je n’ai pas essayé.

Donc un conseil : King, c’est très très bien. Mais pas ce livre là.

J’ai Lu, 1994, ISBN 978-2-277-22578-9, 410 pages

◊ J’associe cette lecture au nouveau rendez-vous de MissBouquinaix qui consiste à partager nos lectures inachevées. Les modalités ne sont pas encore précisément définies, mais vous pouvez déjà aller voir sur son billet comment MissBouquinaix imagine ce rendez-vous.



10 réflexions au sujet de « « Brume », Stephen King, »

  1. je crois que c’est toujours un peu compliqué avec cet auteur, on peut avoir de très bons livres et de moins bon. Je crois que là tu n’as pas eu beaucoup de chance. Je ne connaissais pas celui ci mais je le garde en tete pour à éviter! merci

  2. eh oui, des hauts et des bas avec mr king mais j’y reviens toujours, suis-je maso ???
    pas son meilleur livre mais j’avais apprécié…..

    1. J’ai bien résisté, c’est vrai ^^ Je me disais à chaque fois « la prochaine sera peut-être mieux », jusqu’au moment où j’en ai eu assez d’espérer.

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